HISTOIRE D'ESPAGNE
Jean Descola
Les Grandes Études Historiques
Librairie Arthème Fayard
1959
646 páginas
Escrito en francés
Résumé : Il est mille et une façons de raconter l'histoire de l'Espagne. Du plaisant au sévère. Du romanesque au pédant. On peut y mettre de la passion ou bien rester de glace, ne retenir que les faits en négligeant les hommes ou, au contraire, insister sur l'action. L'histoire-bataille doit-elle l'emporter sur l'histoire-idées ? Et faut-il opter entre le raisonnement historique et le roman de cape et d'épée ? Je ne crois pas que l'on puisse assigner un sens - une direction au développement du destin espagnol à travers les siècles. Ce n'est pas que l'Espagne soit poussée comme un champignon tout au bout de l'Europe. Mais aucun pays n'a aussi peu obéi aux lois de permanence qui rendent si aisée l'évocation historique de certaines nations. Peut-on même parler, sans prudentes réserves, de l'unité hispanique ? La ligne de croissance de l'Espagne est une ligne brisée. A la vérité, c'est l'Espagnol qui a fait, défait et refait l'Espagne. Aussi ai-je choisi de considérer l'Espagne comme une personne vivante, sans pour autant perdre de vue l'avertissement de Menendez Pelayo : l'histoire est une oeuvre d'art - la belleza estatuaria de la historia -, en même temps qu'un squelette auquel l'imagination du chroniqueur au moins autant que sa science doit redonner chair et sang. Chacun des " âges " de la personne Espagne- chacun des moments de sa vie - est incarné par un héros typique ou par le peintre qui a réuni sur ses toiles les héros vivants de la même époque. Tous les hommes du Siècle d'Or - ce phénomène d'extension dans tous les ordres, cet allongement des âmes et des corps, cette démesure impériale et mystique - figurent dans les tableaux du Greco. De même pour Goya, qui a peint les rois, les ambassadeurs, les mendiants et les guerrilleros de l'ère révolutionnaire. Et si je donne presque autant de place à Jean de la Croix qu'à Philippe II, une place égale à la vie de Lope de Vega et à son oeuvre, c'est parce que la personnalité, la présence humaine de maints héros espagnols fut peut-être plus importante que leur message. Enfin, je n'entends rien démontrer - encore moins insinuer qu'il y ait une bonne Espagne et une mauvaise Espagne. Le présent ouvrage est divisé en six parties : 1. L'Age de Viriathe. Naissance et formation de l'Espagnol. 2. L'Age du Cid. Le mariage hispano-arabe. 3. L'Age du Greco. L'Espagnol extensif du Siècle d'Or. 4. L'Age de Goya. L'Espagnol furieux des guérillas et des révolutions. 5. L'Age de José Antonio et de Garcia Lorca. Les deux frères ennemis.
En buen estado, pero tiene algunas páginas sueltas.